Justela fin du monde, première partie scène 1 . Lycée Première. Juste la fin du monde, première partie scène 1. Analyse linguistique de textes . Intro: Jean-Luc Lagarce, dramaturge et metteur en scène de théâtre contemporain, publie la pièce Juste la fin du monde en 1990. Dans cette tragédie intime, le personnage de Louis décide de retourner chez lui, après des années Vous êtes iciAccueil › Recherche › apprenant › Lagarce, Juste la fin du monde › Rabelais, Gargantua › La Bruyère, Les Caractères › Marivaux, Les Fausses Confidences 1re G1re T Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde 1990 Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde 1990 Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Texte 1 Le prologue de Louis Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Texte 1 Le prologue de Louis Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Texte 2 Les retrouvailles tendues Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Texte 2 Les retrouvailles tendues Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Texte 3 Le métier d’écrivain Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Texte 3 Le métier d’écrivain Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Texte 4 Suzanne et le départ impossible Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Texte 4 Suzanne et le départ impossible Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Texte 5 Les souvenirs de la mère Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Texte 5 Les souvenirs de la mère Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Texte 6 Louis face à la mort Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Texte 6 Louis face à la mort Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Écho 1 Eugène Ionesco, Le roi se meurt 1962 Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Écho 1 Eugène Ionesco, Le roi se meurt 1962 Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Ionesco théâtre théâtre de l'absurde XXe 1re G1re T Texte 7 Intermède Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Texte 7 Intermède Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Texte 8 Le conflit des deux frères Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Texte 8 Le conflit des deux frères Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Texte 9 Dire l’amour Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Texte 9 Dire l’amour Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Texte 10 Antoine, l’homme en colère Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Texte 10 Antoine, l’homme en colère Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G Écho 2 Marguerite Duras, La Musica 1965 Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G Écho 2 Marguerite Duras, La Musica 1965 Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Duras théâtre XXe 1re G Sujet de dissertation guidé Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G Sujet de dissertation guidé Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Explications linéaires guidées Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Explications linéaires guidées Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Lectures cursives guidées Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T 1re G1re T Citations Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Citations Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Carte mentale Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Carte mentale Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Résumé et structure de la pièce Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Résumé et structure de la pièce Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe 1re G1re T Repères de contextualisation Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au... Œuvre Lagarce, Juste la fin du... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Repères de contextualisation Objet d'étude Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre Lagarce, Juste la fin du monde Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lagarce théâtre théâtre contemporain XXe Justela fin du monde, c’est cinq personnes au bord de la crise de nerfs, enfermées les uns sur les autres dans une maison (de fous), et qui se hurlent dessus leur incapacité à s’aimer simplement. On y parle du fait de parler, du fait de se taire, on analyse tout, on remplit à tout prix chaque silence, on déborde, on se coupe la parole, à soi-même, aux autres, on se
Juste la fin du monde analyse des personnages. La pièce de Jean-Luc Lagarce propose des personnages particulièrement intéressants à analyser. De plus, ceux-ci permettent de nous interroger sur le thème du parcours associé crise individuelle, crise familiale ». D’abord, il est le personnage aîné. D’ailleurs, il porte le même prénom que son père avant lui et que le premier né des enfants d’Antoine. Il revêt ainsi un rôle déterminant dans la famille, il semble être celui qui sera à la tête de la cet aîné a quitté la maison familiale, pour une raison qui est tue, il y a plus de dix ans. Son retour, à l’instar de celui du fils prodigue, suscite les passions au sein de la plus, dès le prologue, Louis apparaît comme un personnage tragique. Sa décision de retourner voir sa famille témoigne pourtant d’une volonté de résister, de maîtriser au moins l’annonce de sa fin Louis est un personnage mutique. Il écoute sans intervenir et semble rester extérieur aux remarques des autres membres de la famille. Par exemple, lorsque Suzanne fait son monologue. explication linéaire du monologue de Suzanne Il écoute sans réagir aux propos de sa outre, il est écrivain, il a donc une figure d’intellectuel. D’ailleurs, il cherche le mot juste voir l’usage de lépanorthose. Il apparaît donc comme opposé à son frère Antoine. Effectivement Antoine travaille dans une usine. Il incarne donc le manuel. D’ailleurs, sa femme et lui habitent, selon les propos de Suzanne, un petit pavillon très il est très en colère. D’une part, il semble avoir souffert du départ de son frère et d’autre part, il semble souffrir de leur grande à Louis qui parle peu mais avec aisance, Antoine est maladroit et parfois même grossier. Par certains aspects, il apparaît comme le miroir de Suzanne. Leur langage trahit leur bouillonnement intérieur quand Louis apparaît placide. D’abord, elle est beaucoup plus jeune que ses frères. Elle n’a donc pas un souvenir précis des moments partagés avec Louis. Elle n’était alors qu’une elle semble enthousiaste à l’idée de retrouver ce frère aîné dont on imagine qu’il a suscité beaucoup de conversations familiales pendant cette décennie d’ elle va très rapidement se trouver submergée par son émotion. L’enthousiasme laisse place aux reproches. voir le monologueComme son frère et sa mère, elle incarne une classe sociale laborieuse mais peu fortunée. Louis, à l’inverse semble être sorti de ce milieu et avoir atteint une sphère plus aisée. Ainsi, elle n’a pas de voiture à elle, elle la partage avec sa mère, de même qu’elle n’a pas de domicile à elle, elle a conservé sa chambre dans la maison familiale. 4. LA MERE D’abord, il faut noter que la mère est le seul personnage à n’avoir pas de prénom. Elle semble incarner le symbole de toutes les mères plutôt qu’une mère à l’instar du père dans la parabole du fils prodigue, elle est heureuse de retrouver son fils. Mais, comme Suzanne, son enthousiasme se transforme en reproches. Elle peine à montrer clairement son amour et sa joie à son plus, elle s’interpose entre ses enfants pour maintenir le calme lorsque les tensions s’ elle incarne une mémoire du passé familial. Elle rappelle les moments heureux du passé, vécus avec le père. Ainsi, les dimanches sont évoqués avec nostalgie. Malgré le manque d’argent qui ne permettait pas de partir en vacances, elle est nostalgique de ces moments où tous étaient réunis. 5. CATHERINE C’est un personnage singulier et intéressant. Elle ne partage pas le même sang puisqu’elle est l’épouse d’Antoine. Elle n’a pas connu Louis avant son elle se montre sympathique et s’efforce d’aider Louis à rattraper le temps passé. Elle lui parle de leur mariage auquel il n’a pas assisté, à la naissance des enfants qu’il n’a pas apparaît un peu comme une intermédiaire entre les deux frères mais elle se refuse à prendre la parole en lieu et place d’Antoine lorsque Louis l’interroge. CONCLUSION JUSTE LA FIN DU MONDE ANALYSE Nous espérons que cette fiche JUSTE LA FIN DU MONDE ANALYSE » a pu être utile. N’hésite pas à poster tes commentaires ou questions dans les commentaires ci-dessous. –Biographie de Jean-Luc Lagarce –Dissertation Juste la fin du monde -Explication linéaire du prologue de Juste la fin du monde –Explication linéaire du monologue de Suzanne –Explication linéaire de l’épilogue Navigation des articles Pour s'améliorer en français
fichesur « Juste la fin du monde » de Lagarce scene de dispute entre Antoine et Louis . E. Elena Rivas. 65 Followers. Suivre Français 1ère. Fiche de révision. fiche sur « Juste la fin du monde » de Lagarce scene de dispute entre Antoine et Louis . Voir le contenu. Commentaires (2) Partager. Enregistrer. 6. fiche pour l’oral du bac de français . Rien ne te convient ? Explore Juste la fin du monde est l'une des dernières pièces de théâtre de Jean-Luc Lagarce, écrite peu de temps après qu'il a appris sa séropositivité. Les notes de création conservées dans son Journal révèlent que cette pièce s'intitulait à l'origine Quelques éclaircies. Si la trame reste la même un homme décide de rendre visite à sa famille pour lui annoncer sa mort prochaine, l'évolution du titre manifeste le changement de tonalité de l'œuvre l'optimisme esquissé par les éclaircies laisse place à un sentiment de fin du monde, perçu tantôt comme tragique, tantôt comme Du drame familial à la comédie de la familleUne reconnaissance manquéeLe retour du héros dans la maison familiale après plusieurs années d'absence s'accompagne d'un désir celui d'être reconnu par les siens. Il peut être compris comme une volonté de donner à ses proches une seconde chance de le connaître re-connaître prend alors le sens de connaître une seconde fois et de leur permettre de découvrir ses qualités reconnaître prend alors le sens d'obtenir la considération des autres. Sur le plan dramaturgique, la reconnaissance » est aussi un procédé théâtral, employé habituellement à la fin d'une pièce pour en permettre le dans cette pièce, tout se joue dès le début Louis doit se faire reconnaître par ses proches et il a un secret à leur avouer. Mais il ne parvient à faire ni l'un ni l'autre. C'est son frère, Antoine, qui entérine cette reconnaissance manquée tu ne sais pas qui je suis, / tu ne l'as jamais su, / ce n'est pas ta faute et ce n'est pas de la mienne / non plus, moi non plus, je ne te connais pas […] / on ne se connaît pas » partie 1, sc. 11. Si toute reconnaissance est impossible, c'est que les personnages avouent ne s'être jamais connus. Ils se révèlent prisonniers des rôles qu'ils se sont attribués les uns aux vaine tentative de dé-jouerLe retour de Louis peut de ce fait apparaître comme une tentative de dé-jouer déjouer l'intrigue qu'il prévoit, dé-jouer la distribution des rôles. Lorsqu'il a entrepris son voyage, il savait déjà quelle tournure allaient prendre les événements c'est exactement ainsi, / lorsque j'y réfléchis, / que j'avais imaginé les choses, / vers la fin de la journée, / sans avoir rien dit de ce qui me tenait à cœur / – c'est juste une idée mais elle n'est pas jouable » partie 2, sc. 1. Prévoyant tout ce qui va advenir, Louis voudrait en contrarier le cours et imposer une nouvelle trame à l'histoire familiale. Mais il réalise vite que ce projet n'est pas jouable » il est condamné, comme les autres, à endosser son costume chacun joue en effet sa comédie familière et familiale. Louis est le frère aîné désirable et lointain, distant » intermède, sc. 5, Antoine, le frère au mauvais caractère, borné » partie 1, sc. 4, Suzanne, la petite sœur qui parle trop, la mère, celle qui ressasse et Catherine, la belle-sœur simple, claire, précise » partie 1, sc. 7. Chaque personnage énonce un jugement sur les autres dont aucun ne peut se libérer, comme le déclare Antoine à Louis car tu le voudrais, tu ne saurais plus t'en défaire, tu es pris à ce rôle » partie 2, sc. 3. À tel point que Suzanne, la petite sœur, indique à Louis le moment de la conversation où il faudrait qu'il lui dise Ta gueule, Suzanne » et que celui-ci, pour respecter le jeu de rôles, s'exécute partie 1, sc. 7. II. Une pièce sans actionUne structure statiqueL'une des particularités de cette pièce est l'absence d'action qu'elle présente il ne se passe rien, les seuls actes observables sont des actes de langage. La structure de la pièce repose sur des scènes comme juxtaposées, une suite de paroles isolées soit le dialogue ne prend pas entre les personnages dans les scènes de groupe, soit la parole est confisquée par un seul personnage durant une scène entière, donnant lieu à une succession de parole solitaire de Louis vient régulièrement ponctuer la pièce au début prologue, à la fin épilogue et au début de la seconde partie sc. 1. Au centre de la pièce survient l'intermède, comme dans un hors-temps, un hors-lieu, à mi-chemin entre le rêve et le fantasme, contribuant à fragmenter un peu plus la temporalité, à disloquer le réel. Pas de péripéties, pas de coups de théâtre, il n'est question que de langage de la volonté de dire, de l'incapacité de en l'airTout comme aucune action ne s'engage, aucune parole ne se réalise le langage ne fait que sanctionner l'impossibilité de l'action. Les personnages ne font que dire ce qu'ils feraient si, énoncer ce qu'ils diraient si Je souhaite quant à moi, / ce que je souhaitais, / je serais heureux de pouvoir… » partie 1, sc. 6. Les nombreuses épanorthoses, le plus souvent exprimées par des changements de temps et de modes des verbes, indiquent le caractère velléitaire des paroles la velléité au mensonge, il n'y a d'ailleurs qu'un pas et les personnages se complaisent en fausses promesses. La mère demande ainsi à Louis de mentir même si ce n'est pas vrai, un mensonge qu'est-ce que ça fait ? Juste une promesse qu'on fait en sachant par avance qu'on ne la tiendra pas » partie 1, sc. 8.III. Dire la lente paralysie de la vieDialogues de sourds-muetsJuste la fin du monde met en scène l'échec du dialogue chacun se heurte à la difficulté de dire à l'autre ce qu'il voudrait exprimer. Louis le premier, dans la scène 5 de la première partie, avoue qu'il ne trouve pas les mots » avant de conclure que sa famille l'aime comme un mort, sans pouvoir ni savoir jamais rien [lui] dire ». Il est pris entre prières de parler et prières de se taire. Suzanne et la mère veulent qu'il se dévoile, qu'il raconte. À l'inverse, Catherine et Antoine lui intiment l'ordre de ne rien la difficulté pour Louis de parler répond le refus d'Antoine d'écouter tu voudras me parler / et il faudra que j'écoute / et je n'ai pas envie d'écouter » partie 1, sc. 11. Dès lors que l'un des personnages prend la parole, ou il s'excuse de le faire ou il s'emploie à fournir une interprétation des mots qu'il prononce, comme la mère qui ne cesse de commenter son propre discours ce que j'essaie de dire » partie 1, sc. 4. Miné de toutes parts, le dialogue ne peut s' l'inéluctableSi les personnages ne parviennent pas à communiquer, c'est aussi que toutes leurs amorces de conversations sont arrimées au passé. Un passé que chacun recrée à sa façon, sur lequel chacun a son mot définitif à dire, comme l'explique la mère dans la scène 8 de la première partie. Pour chacun des personnages, il ne s'agit que d'exposer son point de vue, sa vérité, comme le permet au théâtre la focalisation cette pièce, et cela fait sa singularité, semble adopter une focalisation interne en privilégiant le point de vue de Louis qui, dépassant les limites du personnage de théâtre, se place en narrateur et en témoin d'une histoire qu'il raconte autant qu'il la rejoue, brouillant les frontières entre les genres pour la dissertation les enjeux du parcours– Festen de Thomas Vinterberg, 1998Helge, père de famille danois, fête ses soixante ans. À cette occasion, il invite toute sa famille pour une grande célébration. Son fils aîné, qui a fait sa vie à Paris et dont la sœur jumelle s'est suicidée des années auparavant, revient spécialement et prononce un discours en l'honneur de son père, que tous attendent avec impatience. Il y révèle devant l'assemblée que son père les a violés, lui et sa sœur, durant leur enfance, et qu'il est temps qu'il rende des points communs avec la pièce de Lagarce sont nombreux on retrouve le retour d'un membre de la famille venu dans l'intention d'apporter une nouvelle qui va en bouleverser l'équilibre. Le protagoniste est lui aussi blessé et traumatisé par ce qu'il vient annoncer et sait qu'il va devoir faire face à des réactions hostiles. La crise est donc personnelle, mais aussi familiale elle implique les autres, et le récit va s'attacher à décrire l'interaction entre un individu et le groupe auquel il appartient, et qui a tendance à faire bloc contre différence réside dans le mobile de cette nouvelle chez Lagarce, Louis doit annoncer sa maladie et sa mort prochaine. Chez Vinterberg, Christian va détruire la famille en dévoilant les crimes du père. Pourtant, le traitement est assez similaire est surtout décrite la manière dont le groupe réagit, et s'organise presque inconsciemment pour rejeter celui qui se distingue. Christian et Louis sont en effet tous les deux des électrons libres, qui ont fait leur vie ailleurs, pour se protéger d'une cellule qu'ils jugent toxique. Lagarce et Vinterberg veulent tous les deux disséquer son fonctionnement, et la manière dont une hystérie collective peut se mettre en place pour empêcher le rebelle de parler, pour le discréditer ou l' question de la famille rejoint les thématiques universelles de la tragédie on le voit dans le rapport au père, mais aussi dans la rivalité entre les frères, qui existe aussi bien chez le dramaturge que le cinéaste entre jalousie et convoitise du statut du fils préféré, les liens fraternels se nouent toujours avec agressivité et maladresse, empêchant une réelle communication. Le lien à la mère, enfermée dans un rôle qu'elle a écrit au fil des années, est également similaire incapable de voir les êtres changer autour d'elle, convaincue de la légende dans laquelle elle a figé sa famille, elle est celle qui, malgré des sentiments sincères, oppose le plus de résistance à la présence de celui qui voudrait parler, révéler et assainir les le plan esthétique, la différence entre théâtre et cinéma est particulièrement intéressante le monologue prédomine chez Lagarce, et une réflexion sur la langue et sa capacité à dire juste est une des thématiques essentielles de la pièce. Vinterberg a quant à lui opté pour une esthétique très particulière, issue du Dogme95, dans laquelle l'authenticité la plus grande est requise plans-séquences, caméra à l'épaule, cris, interruptions et interactions violentes donnent à l'œuvre une force fondée sur la spontanéité.– Serre-moi fort de Mathieu Amalric, 2021Ce film est adapté d 'une pièce de théâtre qui n 'a jamais été représentée sur scène. Les premières séquences montrent une mère de famille quittant discrètement la maison au petit matin et s 'enfuyant en voiture vers la mer. On voit, en parallèle, la vie de ceux qui restent — son mari, sa fille, son fils —, et qui vont devoir apprendre à vivre avec son absence. Mais le récit fragmentaire va progressivement révéler des vérités bien cellule familiale évoquée ici est plus jeune que chez Lagarce les enfants y ont encore toute leur innocence, et les séquences qui leur sont consacrées dressent le portrait d'un bonheur simple et quotidien, entre repas, retour de l'école, jeux et partage. Mais la crise n'est pas moins présente. Mathieu Amalric montre, du point de vue de la mère qui s'absente, ce à quoi elle n'a plus droit, sans qu'on sache dans un premier temps la raison pour laquelle elle se prive de vivre auprès d'eux, alors qu'elle passe visiblement son temps à penser à eux. Sa crise personnelle est une sorte d'odyssée en dehors de la maison familiale, un road movie qui lui fait expérimenter une solitude qu'elle ne connaissait plus. Mais le montage la ramène sans cesse aux siens, qu'elle ne parvient pas à oublier.[Avertissement si vous comptez voir le film, ne lisez les lignes suivantes qu'après le visionnage, qui serait gâché par les révélations qu'elles contiennent.] La construction non linéaire du récit nous apprendra progressivement la vérité en réalité, la famille a disparu dans une avalanche, et la mère doit attendre la fonte des glaces pour récupérer les corps. Durant cette période de flottement, elle parcourt la région autour de chez elle, et s'invente une fugue en imaginant les siens continuer à vivre, ce qui lui rend plus supportable le deuil auquel elle va devoir immanquablement se confronter. La crise est donc surtout personnelle la mère voit subitement tout son univers disparaître et doit composer avec la plus terrible des douleurs. En écrivant la vie de son mari, sa fille et son fils, elle construit la crise familiale qui pourrait résulter de son départ une façon, pour elle, de se consoler de sa perte en pensant à quel point elle pourrait aussi manquer à ceux qui ne sont plus là pour la Corpus crise personnelle, crise familialeTragédie et familleDans la tragédie, le héros ou l'héroïne tente vainement d'échapper à une malédiction familiale. Ainsi, l'histoire des grandes familles tragiques de la mythologie gréco-romaine que sont les Atrides Agamemnon, Ménélas, Clytemnestre, Iphigénie, Oreste et Électre et les Labdacides Œdipe, Jocaste, Étéocle et Polynice, Antigone, Ismène ont inspiré les trois grands auteurs tragiques grecs, Eschyle, Sophocle et Euripide. Eschyle s'intéresse aux Labdacides dans Les Sept contre Thèbes et aux Atrides dans l'Orestie. Sophocle consacre trois pièces aux Labdacides, Antigone, Œdipe roi, Œdipe à Colone et une aux Atrides, Électre. Euripide quant à lui s'intéresse aux Atrides avec Électre, Oreste, Iphigénie en Tauride et Iphigénie à Aulis. La tragédie explique le destin funeste du héros ou de l'héroïne tragique par leur ascendance ils sont condamnés à expier malgré eux des crimes commis par leurs ancêtres, comme Phèdre encore, protagoniste des pièces de Sénèque et de fratricidesSujet à la fois mythologique Romulus et Rémus et biblique Caïn et Abel, la lutte entre deux frères a souvent été représentée sur scène. Le combat entre Étéocle et Polynice, les fils d'Œdipe, a par exemple inspiré Eschyle Les Sept contre Thèbes d'Eschyle et Racine La Thébaïde. C'est encore ce thème qui intéresse Racine dans sa tragédie Britannicus qui met en scène l'assassinat de Britannicus par son frère et familleLa comédie est elle aussi fondée sur des histoires de famille mais, par définition, plus légère. Le mariage en est la grande affaire et il s'agit pour le héros ou l'héroïne d'échapper à un mariage d'affaires conclu par son père ou sa mère afin d'épouser l'élue de son cœur et fonder sa propre famille. La comédie se plaît alors à croquer les membres de la famille en types » souvent hérités de la commedia dell'arte la grand-mère parangon de morale chrétienne, le père avare ou hypocondriaque, la belle-mère vénale, la jeune fille innocente, le fils naïf, etc. On retrouve ces personnages dans différentes pièces de Molière comme L'École des femmes, Tartuffe, Le Médecin malgré lui, Le Malade imaginaire, etc. Dans la comédie comme dans la tragédie, le héros ou l'héroïne tentent d'échapper à l'emprise sœurs, cinq sœursDans le théâtre du xxe siècle, le personnage de la sœur représente souvent le type de la femme qui n'a pas réussi à vivre sa vie, déchirée entre aspirations personnelles et fidélité à l'ordre familial dont elle finit par rester prisonnière. Plusieurs auteurs se sont plu à mettre en scène des fratries uniquement composées de sœurs qui attendent indéfiniment dans leur maison que quelque chose arrive, comme Tchekhov avec Les Trois Sœurs, García Lorca avec La Maison de Bernarda Alba et Lagarce avec J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie pour l'oral– Juste la fin du monde de Xavier Dolan, 2016L'adaptation de la pièce de Lagarce par Xavier Dolan peut bien évidemment être évoquée lors de l'oral. Il sera alors important d'en mentionner les spécificités et de montrer dans quelle mesure on peut la considérer comme un prolongement du texte. Pour cela, prévoir une comparaison entre une captation de la pièce et la version qu'en propose le choix divergents ont été faits par rapport à la pièce le texte est légèrement remanié, il n'y a pas d'épilogue. De la même manière, l'ajout de flash-back permet quelques échappées hors du présent, ainsi que la matérialisation à l'image de souvenirs d'un temps perdu pour Louis, lors de séquences très lyriques. Le langage cinématographique pourra lui aussi faire l'objet de certaines remarques. Xavier Dolan, par l'usage d'objectifs à longues focales, fait le point sur des visages et isole le reste du décor, voire des autres personnages à proximité, qui resteront flous. Cela crée un effet étouffant qui permet de souligner l'incommunicabilité entre les êtres, qui ne partagent que rarement la même zone de netteté. C'est aussi une façon de rendre invisible le lieu où se déroule l'action la mention Quelque part, il y a quelque temps déjà » ouvre le film, pour faire de cette famille un groupe universel, qui renvoie à des thématiques explorées depuis l'Antiquité et l'invention de la la question de la tonalité est cruciale dans le film. Fidèle à son cinéma voir à ce titre le très émouvant Mommy, sorti en 2014, traitant de la relation complexe d'un adolescent atteint de troubles du comportement avec sa mère et une voisine, Xavier Dolan explore tous les ressorts du lyrisme et du registre pathétique. Confinés dans un espace exigu qui exacerbe les passions, les membres de la famille s'affrontent, crient, pleurent, se déchirent, permettant aux comédiens des performances extrêmes, mais s'éloignant assez de la sobriété et de l'intimité construites par Lagarce. Cette différence sera à présenter pour attester d'une bonne connaissance du texte original, et des spécificités de l'adaptation cinématographique.– La vie est belle de Frank Capra, 1946La question de la crise personnelle est donc ici évidente c'est celle d'un homme arrivé au bout de tout espoir et ne trouvant plus de solution à sa situation. À la différence de bien des exemples proposés, le motif est ici exclusivement économique si George souhaite en finir, c'est parce qu'un de ses employés a égaré une importante somme d'argent, et que tout le projet qu'il avait mis en place pour permettre aux plus déshérités d'accéder à un logement est sur le point de s'effondrer. George est une sorte de saint, un homme moral, intègre et débordant d'initiative comme on en voit beaucoup dans le cinéma de Capra, et souvent incarné par le même comédien, James Stewart. Il est dévoué à sa communauté et sa famille, mais assailli par la figure du mal, Mr Potter, qui représente tout ce que le capitalisme peut avoir de violent et d'indifférent. La crise familiale est très courte dans un film qui s'attache surtout à montrer la manière dont la cellule s'est construite dans une certaine précarité, mais avec un amour et une rage de vivre lumineuse. Peu avant sa tentative de suicide, George, accablé par la perte de l'argent, rentre chez lui, dans une demeure en pleins préparatifs de la veille de Noël, et passe sa frustration sur ses proches son épouse et ses enfants qui ignorent tout de ses problèmes. Une scène terrible qui dissèque en quelques minutes les origines du mal en ce qui concerne l'équilibre d'une famille, et la manière dont les contrariétés liées à un domaine extérieur ici, professionnel et économique peuvent avoir des conséquences collatérales sur d'autres individus, généralement fragiles et innocents. Le dénouement de ce film présenté comme un conte, puisque les anges y interviennent, tend donc à souligner l'indispensable valeur qu'est la cellule familiale et, d'une manière plus générale, le dévouement de l'individu à la collectivité. L'ange venu aider George répond à son désir de n'avoir jamais existé et lui présente un monde qui n'aurait pas pu bénéficier de sa présence, pour lui révéler à quel point son apport a été indispensable aux autres. La crise personnelle se résout par la prise de conscience de sa valeur au regard des autres sa famille, et sa communauté, avant le grand chant collectif de Noël en guise de références sur la famille au cinéma– Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda, 2018Portrait d'une famille pauvre dans le Japon contemporain, qui, en dépit de ses larcins comme le vol à l'étalage, parvient à construire bonheur et solidarité dans l'adversité. Palme d'or à Cannes en 2018.– La Famille Tenenbaum de Wes Anderson, 2001Portrait atypique, insolite et poétique d'une famille dans laquelle la mère élève ses enfants pour en faire des génies de la finance, du théâtre et du tennis. Cette comédie porte tout le charme de l'esthétique unique de son réalisateur.– Un dimanche à la campagne de Bertrand Tavernier, 1984Autre variation sur un dimanche de réunion de famille, celle-ci se situant en 1912. Deux enfants déjà adultes viennent rendre visite à leur père, qu'ils n'écoutent plus vraiment, alors que celui-ci est sur le point de mourir. Justela fin du monde est l'une des dernières pièces de théâtre de Jean-Luc Lagarce, C'est son frère, Antoine, qui entérine cette reconnaissance manquée : « tu ne sais pas qui je suis, / tu ne l'as jamais su, / ce n'est pas ta faute et ce n'est pas de la mienne / non plus, moi non plus, je ne te connais pas [] / on ne se connaît pas » (partie 1, sc. 11). Si toute
Après douze ans de séparation, un écrivain revient dans sa famille pour annoncer qu’il est atteint du sida et va mourir. Xavier Dolan réussit une adaptation poignante de Jean-Luc Lagarce. En prenant pour matériau la pièce éponyme de Jean-Luc Lagarce, Xavier Dolan s’essaie pour la deuxième fois à l’adaptation théâtrale. La première, c’était Tom à la ferme, d’après la pièce de Michel Marc Bouchard. Les deux œuvres comportent beaucoup d’échos deux portraits de famille anxiogènes ; un contexte provincial, voire rural ; et l’introduction d’un corps inadapté, plongé dans ce bouillon toxique au risque de sa dissolution. Dans l’un comme dans l’autre, c’est l’homosexualité qui vient frapper à la porte tel un invité dérangeant. Histoires de familles Certes le statut de Tom interprété par Xavier Dolan dans Tom a la ferme et celui de Louis diffèrent sur un point fondamental le premier était le petit ami du fils de famille mort ; le second est le fils qui a choisi de rompre les attaches, est parti à la capitale faire sa vie en l’occurrence devenir un auteur reconnu et célèbre sans revenir voir les siens pendant douze ans. Mais Louis est à peine moins étranger à sa famille que Tom à celle de son petit ami. Et si le fils ici n’est pas déjà mort, il est quand même là pour apporter une funeste nouvelle, celle de son sursis. Ce sont donc des histoires de familles qui aimantent le cinéma de Xavier Dolan vers le théâtre. Mais cette aimantation se double, tout particulièrement dans Juste la fin du monde, du désir de filmer la famille comme un petit théâtre. Voire comme du mauvais théâtre. Une scène, régie par sa somme de conventions, où chaque acteur se doit de tenir un rôle, endosser un costume, dire un texte non dénué de fausseté. Le vernis à ongles n’est pas encore sec et la mère rate l’entrée en scène du fils Louis, le revenant au sens le plus littéral du terme, fait son entrée de façon inopinée, arrive en taxi sans avoir précisé l’heure, et c’est toute la mise en scène de la mère qui s’en trouve bousculée. Le vernis à ongles n’est pas encore sec et elle rate l’entrée en scène du principal intervenant, crie ses premières répliques depuis les coulisses d’une autre pièce. Le film fait alterner des espaces scéniques centraux, où tous les comédiens se rassemblent le salon à l’heure de l’apéro, la table en terrasse à celle du déjeuner, la salle à manger en fin d’après-midi ; et des travées, où les personnages s’isolent à deux, coulisses à découvert propres aux confidences et à l’expression de soi la chambre de la petite sœur, la cuisine avec la mère, la voiture avec le grand frère. Usages du close-up Sur les scènes centrales, la comédie de la réconciliation fait toujours long feu et le groupe invariablement se disloque dans des éclats de voix on résiste à se rassembler, on se lève violemment de table, on sort de la voiture en claquant la porte et en laissant l’autre à l’intérieur. L’espace scénique est intenable à plusieurs, personne ne veut jouer la même pièce. Dans les coulisses en revanche, de l’intime se libère, mais une parole résiste, reste toujours empêchée, celle pour laquelle le fils est revenu et qu’il ne pourra jamais libérer. Cette impossibilité du groupe à tenir ensemble – inscrite dans le texte –, Xavier Dolan la double d’un découpage qui fragmente systématiquement la cellule familiale. Presque toujours les cadres isolent les protagonistes, scindent les espaces, disjoignent ceux qui parlent de ceux qui écoutent. C’est le pari d’une mise en scène qui privilégie quasi exclusivement le gros plan. Les visages, surfaces sensibles tremblantes, semblent extirpés du décor. Chaque close-up est une bulle où le film pourrait être avalé en entier par le monde intérieur de chacun de ses personnages. Et même lorsque parfois deux acteurs occupent à égalité un cadre, le point se fait alternativement sur l’un et sur l’autre et atomise leur coprésence. Une présence toujours incomplète Toujours seuls parmi les autres. Louis particulièrement, lorsqu’un des membres de sa famille lui parle, est le plus souvent en amorce, épaule à contre-jour bord cadre face à sa sœur, silhouette de dos à l’extrémité des plans. L’amorce, c’est ce qui le définit absolument. Une amorce de retour vite écourté, une amorce de confession qui n’ira pas à son terme, une présence toujours incomplète. Sa mère “Tes deux ou trois mots, ton petit sourire, ça va pas suffire. Ils vont être déçus.” Quelle force souterraine et irrépressible isole irrémédiablement Louis de cet aréopage parmi lequel il a grandi ? Les principaux intéressés se le demandent. La mère “Il n’y a pas eu de drame pour qu’il nous évite comme ça !” Sûrement l’homosexualité mais les mentions furtives de cette différence sexuelle par les membres de la famille sont pourtant loin d’être hostiles. Aujourd’hui la maladie, fardeau impartageable. Et par-dessus tout la réussite professionnelle, le déplacement géographique et de classe. Le portrait, d’une justesse coupante, d’un transfuge social Juste la fin du monde fait le portrait d’une justesse coupante d’un transfuge social, la solitude afférente, le sentiment de honte qu’induit de façon plus forte que toutes les autres cette différence-là. Gaspard Ulliel oppose à l’overacting de ses partenaires registre explosif où Nathalie Baye et Léa Seydoux s’illustrent avec beaucoup de relief une douleur rentrée, un sourire triste, un être-au-monde empêché absolument bouleversants. En retrait comme un narrateur proustien, fragilisé comme un Swann en fin de vie Swann était le pseudo qu’utilisait Saint Laurent dans ses fugues solitaires à l’hôtel et de fait Ulliel paraît à jamais transfiguré par sa prestation chez Bonello, il réduit son jeu à une pure instance perceptive, à la fois éloigné et atteint, impuissant à produire autre chose que du reproche involontaire. L’expulsion finale, filmée avec une intensité suraiguë comme une évacuation déchaînée, une exfiltration opérée manu militari à des fins sanitaires, est d’une puissance inouïe, qui laisse le spectateur aussi pantelant que le personnage. Moins ornementé que d’autres, comprimé jusqu’à l’asphyxie, Juste la fin du monde est le film le plus rêche de Xavier Dolan. Mais pas un des moins fulgurants. Juste la fin du monde Can., Fr., 2016, 1 h 37 Critiques

Lanalyse du tragique dans la pièce Juste la fin du monde : incompréhension, vacuité et absence Incompréhension, vacuité et absence sont les maîtres mots pour

Juste la fin du monde est une œuvre théâtrale écrite par Jean-Luc Lagarce en 1990 à Berlin. Traduite en plusieurs langues, l’histoire de Juste la fin du monde est émouvante et passionnante. Les dialogues sont minutieux et précis. L’auteur Jean-Luc Lagarce a bien fait d’écrire cette pièce pour ouvrir les yeux de l’humanité. Une œuvre qui vous donne une réflexion profonde sur votre existence. Alors, si l’histoire vous intéresse, voici un résumé de Juste la fin du monde. Résumé de juste la fin du monde Louis, un homme de trente-quatre ans qui est à l’aube de la mort comme il a peur. Louis prétend toujours que personne ne l’aime et ne s’occupe pas de lui, ne s’intéresse pas à lui, alors que c’est tout à fait le contraire. Sa mère est toujours là pour lui et se fait des soucis à son égard. Pour ses frères et sœurs, ils se préoccupent de leur vie, mais n’ont pas du tout cette attitude de rejet envers Louis. En dépit de sa peine, il a quitté sa famille pour déménager dans sa zone de confort, non loin de sa famille. Sa vie bouscule en apprenant qu’il est séropositif. Tout tourne autour de lui et ne sait pas où mettre les pieds. Alors, après une longue absence ponctuée de petites lettres, de cartes postales, durant une ultime visite, il décide de retrouver sa famille. Il annonce premièrement à sa mère qu’il va bientôt mourir. En effet, Louis est désespéré que les choses ne soient pas comme il le souhaitait. Il dit à sa mère qu’il se sent seul et perdu. Il a peur de la mort. Les autres membres de la famille lui reprochent son attitude. Cependant, sa mère est triste et voudrait qu’il lui rende visite plus tôt. Quant à sa sœur Suzanne, elle lui reproche également de ne pas l’avoir dit sur sa visite. En effet, Louis pense que l’atmosphère est encore conflictuelle et décide de partir sans révéler à ses proches sa visite. Dans la famille, les tensions ne s’apaisent pas même en cas d’absence de Louis. Chacun émet quelques reproches aux autres tout en faisant référence au passé. Par exemple, Catherine souligne qu’Antoine est un garçon brutal et qui déclenche une colère sans vouloir expliquer les choses. Dans la scène, Suzanne ne cesse de s’approcher de Louis pour lui faire part de ses sentiments. Malgré le rejet de Louis, elle espère toujours un changement venant de son frère. Quand elle apprend la nouvelle, elle est sans voix et se fond en larmes. Tout cela montre à quel point la vie de son frère de sang est si forte, plus forte que tout malgré le sentiment de Louis. Quand la nouvelle est annoncée, sa mère s’est étonnée et lui apporte du courage. En effet, cette mauvaise nouvelle a fait tisser un fort lien avec son fils. Malgré l’attitude de Louis, sa mère n’a pas pu empêcher d’en parler avec ses frères et sœurs malgré le silence de Louis. Antoine est également celui qui le comprend vraiment. C’est un ouvrier qualifié dans son travail. Il manie et contrôle parfaitement les machines et outils. De par ses compétences et son savoir-faire, il est devenu un syndicaliste. C’est une bonne personne. Il est toujours optimiste et n’envisage aucun doute sur l’avenir. Tout le monde l’adore, car c’est quelqu’un d’honnête et généreux. Il représente en tout le monde finissant. Vis-à-vis de son frère, il ne lui reproche rien et reste quelqu’un compréhensif. Entre autres, Louis essaye de corriger ses erreurs et tente de rectifier ses mauvaises pensées, ses gestes, ses sentiments et ses préjugés. Il évoque ses sentiments qu’il n’a pas saisi la chance d’être heureux. Avec un effort incroyable, il arrive enfin à cerner que la vie est si courte et que la solitude ne lui avance à rien, plus précisément le fait de s’éloigner de sa famille n’est pas du tout un remède à sa situation. Avec le temps, il a pu connaître ce qui est précieux dans la vie et c’est la famille. En parallèle, sa famille a tendu sa main pour lui apporter un soutien et un accompagnement dans sa vie. Peu importe le mépris à leur égard, les préjugés et les moqueries de Louis, sa famille a toujours espéré qu’il se change jour. Sans connaissance de sa maladie, elle n’a cessé de lier le lien entre son frère et lui. En tout, l’amour et l’appui de sa famille ont fait raviver le cœur de Louis qui est tombé dans une grande dépression. Les personnages dans Juste la fin du monde Les personnages décrits par Jean-Luc Lagarce dans Juste la fin du monde jouent tous un rôle important démontrant son identité et sa personnalité envers l’acteur principal. Premièrement, la mère de Louis est une femme dynamique, humble et serviable. Éduquer ses enfants est sa priorité. Elle n’a pas vraiment fait des études, mais ne possède qu’un simple certificat. Elle occupe divers postes. Une ouvrière auparavant et ensuite, elle est femme de ménage. Elle aime s’occuper de son foyer et se sacrifie pour nourrir ses enfants. C’est une femme forte et battante. Avec sa retraite, elle vit maintenant une vie modeste. Son centre d’intérêt c’est sa famille. La réussite et l’épanouissement de ses enfants sont ses priorités. Ses frères et sœurs possèdent des personnalités différentes. En effet, chacun a son propre caractère et ses centres d’intérêt. Ils pensent que Louis s’est écarté d’eux parce que c’est son choix. Or, Louis se sent rejeté et mal aimé par sa famille. Pour les autres à part Antoinne, la vie continue malgré l’absence de Louis. Toutefois, ils pensent que son frère est de nature invivable et que c’est mieux qu’il parte s’il n’est pas heureux avec sa famille. Son départ n’a pas du tout eu un grand impact dans leur vie. En tout, ils pensent que le temps réparera tout et ils espèrent seulement que son bien. Bref, Juste la fin du monde est l’une des pièces les plus écoutées au théâtre. Le résumé de Juste la fin du monde vous donne un aperçu de la scène intégrale. Le contexte du titre manifeste la modification de la tonalité de l’œuvre. En fait, l’optimiste esquissée fait place à un sentiment tragique, la fin de son monde. Il tente de se racheter et de donner un amour à sa famille. C’est la dernière chose qu’il souhaite avant que tout s’écroule. En tout, l’auteur Jean-Luc Lagarce de l’œuvre Juste la fin du monde souligne que cette vie a une finalité et que personne n’y échappe. Sur ce, il faut faire le bien et donner autant d’amour que possible pour ne pas se regretter un jour. . 310 247 289 110 67 377 369 309

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