Elleest composĂ©e d’acteurs largement favorables Ă  l’application de mesures sanitaires strictes et trĂšs mobilisĂ©s contre la dĂ©sinformation en ligne et la complosphĂšre dans ce contexte spĂ©cifique. Cet investissement les amĂšne parfois Ă  amplifier de maniĂšre involontaire et contre-productive certaines sources de dĂ©sinformation en voulant les dĂ©noncer.
SĂ©rieusement ça fait pas SEGPA ce titre ? On se sent de grande culture française et on titre son bouquin avec un plĂ©onasme digne d'un titre de rĂ©daction de 6Ăšme Le livre est peut-ĂȘtre trĂšs bon en plus, mais juste en voyant le titre j'ai jamais pu m'en approcher Des kheys qui l'ont lu ? Le 22 septembre 2021 Ă  142918 SĂ©rieusement ça fait pas SEGPA ce titre ? On se sent de grande culture française et on titre son bouquin avec un plĂ©onasme digne d'un titre de rĂ©daction de 6Ăšme Le livre est peut-ĂȘtre trĂšs bon en plus, mais juste en voyant le titre j'ai jamais pu m'en approcher Des kheys qui l'ont lu ? Il avait fait une bonne analyse sur Dreyfus mais je le trouve chiant Ă  Ă©coutĂ© perso Le 22 septembre 2021 Ă  143026 Le 22 septembre 2021 Ă  142918 SĂ©rieusement ça fait pas SEGPA ce titre ? On se sent de grande culture française et on titre son bouquin avec un plĂ©onasme digne d'un titre de rĂ©daction de 6Ăšme Le livre est peut-ĂȘtre trĂšs bon en plus, mais juste en voyant le titre j'ai jamais pu m'en approcher Des kheys qui l'ont lu ? Il avait fait une bonne analyse sur Dreyfus mais je le trouve chiant Ă  Ă©coutĂ© persoC'est plutĂŽt raccord avec ce que j'imagine sur lui alors, il doit pas ĂȘtre trĂšs bon en français et en communication Titre de segpa, je confirme Le 22 septembre 2021 Ă  143525 Titre de segpa, je confirmeLa France en guerre civile de l'intĂ©rieur Message Ă©ditĂ© le 22 septembre 2021 Ă  143944 par Zazizouz Le pire c'est que juste en enlevant des mots, ça aurait donnĂ© "La France divisĂ©e" ou "La France contre elle-mĂȘme" et ça aurait Ă©tĂ© moins dĂ©gueulasse dĂ©jĂ  Le 22 septembre 2021 Ă  143615 Le 22 septembre 2021 Ă  143525 Titre de segpa, je confirmeLa France en guerre civile de intĂ©rieur "divisĂ©e contre elle-mĂȘme" ah oui chaud La France multipliĂ©e avec l'Ă©tranger Le 22 septembre 2021 Ă  143714 Le 22 septembre 2021 Ă  143615 Le 22 septembre 2021 Ă  143525 Titre de segpa, je confirmeLa France en guerre civile de intĂ©rieur Le dĂ©clin Ă©conomique de la France en terme d'Ă©conomie La dĂ©sindustrialisation de la France dans l'industrie Le 22 septembre 2021 Ă  143740 La France multipliĂ©e avec l'Ă©tranger La France islamisĂ©e par l'islam La France gagnante pour la victoire Je suis d'accord avec toi-mĂȘme La France vs La rĂ©publique ! Adrien qui va soutenir le Z ! Vous rigolez mais la moitiĂ© des expressions en France fonctionne comme ça - monter en haut - sortir dehors - au jour d'aujourd'hui - ĂȘtre d'accord avec quelqu'un ... Le 22 septembre 2021 Ă  144325 Adrien qui va soutenir le Z !Adrien qui dĂ©mystifie l'affaire Dreyffus pour voter pour Zemmour On sent qu'il a tout compris Ă  Drumont Le 22 septembre 2021 Ă  144346 Vous rigolez mais la moitiĂ© des expressions en France fonctionne comme ça - monter en haut - sortir dehors - au jour d'aujourd'hui - ĂȘtre d'accord avec quelqu'un ...Monter en haut et sortir dehors ça se dit pas segpalin Le 22 septembre 2021 Ă  144100 La France gagnante pour la victoire Aya Abauzit est un malade mentalSon livre c'est de la merde d'illuminĂ© Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ?
Unepetite note de lecture sur le livre d'Adrien Abauzit : La France divisĂ©e contre elle mĂȘme. Vous l'avez lu? Vous avez envie de le lire? Dites moi!Merci Ep
Le vaccin protĂšge contre les formes graves de la maladie, mais est-il efficace pour rĂ©duire la contagiositĂ© des porteurs asymptomatiques ? La question est centrale pour Ă©valuer l'efficacitĂ© des campagnes vaccinales dans l'Ă©volution de l' un argument rĂ©current des contempteurs de la vaccination. "Le vaccin n'empĂȘche pas la transmission", a notamment dĂ©clarĂ© Nicolas Dupont-Aignan, leader de Debout la France, dĂ©but juillet sur France 2. C'est une maniĂšre de voir les choses. Le vaccin, certes, ne permet pas complĂštement d'Ă©carter ce risque. Mais il casse tout de mĂȘme une bonne partie des chaĂźnes de transmission, selon plusieurs Ă©tudes scientifiques. A ce stade, les premiĂšres donnĂ©es disponibles sont encourageantes, bien qu'encore assez restreintes. Ce point est pourtant crucial pour Ă©valuer l'efficacitĂ© des politiques publiques visant Ă  enrayer la dynamique de l'Ă©pidĂ©mie de Covid-19. Reprenons au dĂ©part. TrĂšs souvent, la vaccination rĂ©duit la possibilitĂ© mĂȘme d'ĂȘtre infectĂ©. AprĂšs deux doses du vaccin de Pfizer-BioNTech, les "preuves d'infection" dĂ©tectĂ©es par les tests PCR diminuent de 92%, selon une grande Ă©tude israĂ©lienne en anglais menĂ©e en fĂ©vrier sur 1,2 million de patients. Une personne complĂštement vaccinĂ©e prĂ©sente jusqu'Ă  dix fois moins de risques d'ĂȘtre infectĂ©, selon les auteurs. Par ailleurs, les infections ont diminuĂ© de 75% chez les participants deux Ă  quatre semaines aprĂšs une premiĂšre dose du vaccin de Pfizer-BioNTech, selon une autre Ă©tude israĂ©lienne en anglais parue Ă  la mĂȘme pĂ©riode. C'est un point important Ă©videmment, il n'y a pas de transmission en l'absence de virus. MalgrĂ© cela, tout en Ă©tant bien protĂ©gĂ©es contre les formes graves du Covid-19, certaines personnes vaccinĂ©es peuvent ĂȘtre infectĂ©es, c'est-Ă -dire porteuses du virus. Elles conservent tout de mĂȘme un avantage, car la quantitĂ© de particules virales "la charge virale" est alors plus faible que sans vaccin. Des chercheurs israĂ©liens ont comparĂ© les Ă©chantillons nasopharyngĂ©s de deux catĂ©gories de porteurs du virus les personnes ayant reçu le vaccin de Pfizer-BioNTech et les non-vaccinĂ©s. La charge virale Ă©tait entre 2,8 et 4,5 moins importante chez les premiers aprĂšs deux doses, observe l'Ă©tude parue fin mai dans Nature en anglais. "On peut raisonnablement estimer qu'avoir moins de virus, c'est ĂȘtre moins infectieux", soulignaient en avril plusieurs chercheurs du CNRS. En effet, cette "charge virale" joue un rĂŽle important dans les transmissions, comme l'avait montrĂ© une Ă©tude menĂ©e en Catalogne et parue en fĂ©vrier dans The Lancet en anglais. Les chercheurs avaient observĂ© des Ă©carts dans l'apparition de symptĂŽmes chez des cas contacts en fonction de la quantitĂ© de virus observĂ©e initialement chez le patient contaminateur. Les personnes vaccinĂ©es sont protĂ©gĂ©es autour de 90% contre les formes graves de la maladie, ce qui soulage les Ă©tablissements hospitaliers. Mais elles ont Ă©galement moins de risques d'ĂȘtre asymptomatiques Ă  leur insu et leur charge virale reste moindre, le cas Ă©chĂ©ant. Voici pour les grands principes. Reste dĂ©sormais Ă  comparer les cas de transmissions, par exemple, en analysant le cas de personnes habitant le mĂȘme foyer. Au Royaume-Uni, la base Hosted recensait 96 898 cas diagnostiquĂ©s parmi les 960 765 contacts de personnes positives non vaccinĂ©es 10,1%. A l'inverse, elle dĂ©nombrait 196 cas diagnostiquĂ©s parmi les 3 424 contacts d'une personnes positive ayant reçu le vaccin d'AstraZeneca 5,7% et 371 cas diagnostiquĂ©s parmi les 5 939 contacts d'une personne positive ayant reçu le vaccin de Pfizer/BioNTech 6,2%. Ces donnĂ©es parues dans la revue Nature en anglais sont encourageantes. En effet, le vaccin a rĂ©duit le risque de transmission Ă  domicile entre 40% et 50%, alors que la quasi-totalitĂ© 93% des vaccinĂ©s porteurs n'avait reçu qu'une seule dose. En toute logique, le freinage des transmissions devrait ĂȘtre encore plus important aprĂšs un schĂ©ma vaccinal complet. "Des donnĂ©es sont nĂ©cessaires" pour Ă©valuer cette rĂ©duction aprĂšs deux doses de vaccin, insistent d'ailleurs les auteurs dans une correspondance parue fin juin dans le New England Journal of Medicine en anglais. Mi-juin, des auteurs israĂ©liens ont exploitĂ© les donnĂ©es collectĂ©es dans 177 zones gĂ©ographiques du pays. A chaque fois que le taux gĂ©nĂ©ral de vaccination progressait de 20 points, le nombre de tests positifs Ă©tait divisĂ© par deux chez les non-vaccinĂ©s. Les auteurs en dĂ©duisent que la vaccination permet de rĂ©duire fortement les transmissions, dans des rĂ©sultats de recherche parus dans Nature Medicine en anglais "La vaccination fournit Ă©galement une protection induite aux individus non vaccinĂ©s" dans la mĂȘme zone. Malheureusement, il n'a pas Ă©tĂ© possible d'Ă©valuer la part de non-vaccinĂ©s ayant acquis une Ă©ventuelle immunitĂ© naturelle durant l'observation. C'est une limite. Passons enfin Ă  la modĂ©lisation Ă©pidĂ©miologique. L'Institut Pasteur prĂ©voit, dans un rĂ©cent article, que les personnes non vaccinĂ©es contribuent Ă  la transmission "de façon disproportionnĂ©e dans une population partiellement vaccinĂ©e". Les chercheurs ont retenu le scĂ©nario d'un R0 Ă  4 une personne infectĂ©e en contamine quatre autres et sur un taux de vaccination de 30% chez les 12-17 ans, de 70% chez les 18-59 et de 90% chez les plus de 60 ans. Selon cette hypothĂšse, "une personne non-vaccinĂ©e a 12 fois plus de risque de transmettre le Sars-CoV-2 qu'une personne vaccinĂ©e." Cette estimation est liĂ©e au poids attendu des jeunes dans l'Ă©pidĂ©mie. Chez les 18-59 ans, en revanche, les personnes non vaccinĂ©es transmettent trois fois plus la maladie 30% des contaminations que les personnes vaccinĂ©es 9% du total. Sur le terrain des transmissions, le tableau d'ensemble est donc favorable au vaccin. "Le risque zĂ©ro n'existe pas", rappelle cependant Jean-Daniel LeliĂšvre, chef du service des maladies infectieuses Ă  l'hĂŽpital Henri-Mondor, interrogĂ© par France Inter. Rares sont les vaccins stĂ©rilisants "qui permettent une immunitĂ© totale contre le virus" variole, tĂ©tanos, rougeole.... La SociĂ©tĂ© de pathologie infectieuse de langue française juge d'ailleurs "nĂ©cessaire d'obtenir des donnĂ©es cliniques complĂ©mentaires et des donnĂ©es d'immunitĂ© muqueuse" pour approfondir la question. Des chercheurs vĂ©rifient ainsi PDF en anglais la prĂ©sence d'anticorps dans la bouche et le nez, portes d'entrĂ©e pour le virus. Enfin, il reste encore quelques nuages Ă  l'horizon. Tout d'abord, les donnĂ©es d'efficacitĂ© des vaccins restent Ă  Ă©valuer dans un contexte marquĂ© par l'Ă©mergence du variant Delta. Par ailleurs, de nombreux chercheurs mettent en garde contre le fameux "syndrome du vaccinĂ©" le sentiment de sĂ©curitĂ© aprĂšs avoir reçu leurs injections, au risque de nĂ©gliger les gestes barriĂšres. Le respect des mesures sanitaires, pourtant, reste indispensable pour enrayer l'Ă©pidĂ©mie. Anouveau une affaire de grand banditisme chez La France Insoumise; Villeurbanne : LFI sombre dans le communautarisme islamique (PHOTO)
Samedi 17 novembre, un mouvement hĂ©tĂ©roclite et nĂ© sur les rĂ©seaux sociaux menace de bloquer 1 000 sites en France afin de protester contre la hausse des taxes sur le carburant. RalliĂ©s derriĂšre le symbole du “gilet jaune” prĂ©sent Ă  bord des voitures en cas d’incident, les mĂ©contents protestent dĂ©sormais contre les mesures de l’exĂ©cutif dans leur ensemble. “Le gouvernement français a Ă©tĂ© pris de court par le mĂ©contentement qui a circulĂ© sur les rĂ©seaux sociaux contre la gestion de M. Macron”, souligne le Times, qui indique que “sa tournĂ©e de commĂ©morations de l’armistice de la PremiĂšre Guerre mondiale a Ă©tĂ© entravĂ©e par les protestations”. L’exĂ©cutif ne cĂšde pas sur le fond RĂ©sultat, “c’est le branle-bas de combat dans l’exĂ©cutif”, relate le journal belge Le Soir, qui y voit “le signe d’une fĂ©brilitĂ© certaine devant cette colĂšre sociale atypique nĂ©e de la hausse du prix des carburants”. Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncĂ© une sĂ©rie de mesures pour calmer le mouvement, comme la dĂ©fiscalisation d’indemnitĂ©s kilomĂ©triques, l’extension des “chĂšques Ă©nergie” ou la prime Ă  la conversion pour acheter un vĂ©hicule moins polluant. “Mais l’exĂ©cutif n’a rien cĂ©dĂ© sur l’essentiel, Ă  savoir la taxation des carburants, motivĂ©e par la transition Ă©cologique”, constate le quotidien de Bruxelles. “Le feu s’est d’autant plus propagĂ© que le terrain Ă©tait inflammable, analyse Le Soir. Le pouvoir d’achat stagne, mais pas seulement.” “Il y a eu un certain nombre de colĂšres disparates qui se sont cristallisĂ©es chez les automobilistes, explique un familier de l’ÉlysĂ©e. Il y a la hausse du prix des carburants, mais aussi la limitation de la vitesse Ă  80 km/h sur les dĂ©partementales.” Ce mouvement est aussi le signe des divisions françaises, avance le journal belge “Au malaise social se greffe une dimension territoriale. L’impression prĂ©vaut qu’Emmanuel Macron est aussi le prĂ©sident des villes’ et nĂ©glige la France pĂ©riphĂ©rique.” “Le mouvement a divisĂ© la France Ă  mesure que la colĂšre monte dans les zones rurales et les petites villes, oĂč la plupart des gens prennent la voiture pour aller au travail”, rapporte le Times. Le journal britannique met l’accent sur la rĂ©cupĂ©ration politique trĂšs rapide de cette colĂšre, notamment par l’extrĂȘme droite, “et Ă  un degrĂ© moindre par les rĂ©publicains de Laurent Wauquiez”. De son cĂŽtĂ©, Le Soir note que “l’extrĂȘme droite attise le feu mĂȘme si sa chef de file ne prendra pas elle-mĂȘme part aux manifestations”.

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Le 15 janvier 1790, Ă  Paris, l'AssemblĂ©e constituante Ă©tablit la carte des dĂ©partements français et fixe leur nombre Ă  83. Ce nouvel Ă©chelon administratif et dĂ©mocratique sera appelĂ© Ă  un vif succĂšs mĂȘme si des voix s'Ă©lĂšvent aujourd'hui pour rĂ©clamer sa suppression note. Confusion administrative Les dĂ©putĂ©s veulent mettre fin Ă  la confusion administrative hĂ©ritĂ©e d'un millĂ©naire d'Histoire. Ils envisagent d'abord de crĂ©er des circonscriptions gĂ©omĂ©triques, Ă  l'image des États amĂ©ricains. Le sage Mirabeau s'y oppose avec vĂ©hĂ©mence Je demande une division qui ne paraisse pas, en quelque sorte, une trop grande nouveautĂ©; qui, si j'ose le dire, permette de composer avec les prĂ©jugĂ©s et mĂȘme avec les erreurs, qui soit Ă©galement dĂ©sirĂ©e par toutes les provinces et fondĂ©e sur des rapports dĂ©jĂ  connus.» Les nouvelles divisions sont baptisĂ©es dĂ©partements», d'un vieux mot français qui appartient au vocabulaire administratif depuis le roi François 1er. Leurs limites respectent les anciennes provinces. C'est ainsi que la Bretagne et la Normandie sont divisĂ©es en cinq dĂ©partements chacune. Leur taille est telle que chaque citoyen puisse accĂ©der Ă  son chef-lieu en une journĂ©e de cheval au maximum cette image traduit pour nos ancĂȘtres le principe de proximitĂ© comme nous dirions aujourd'hui, Ă  une Ă©poque oĂč tout va plus vite, que l'on doit pouvoir se rendre au chef-lieu et en revenir en une demi-journĂ©e de voiture. Sans le savoir, les dĂ©putĂ©s recrĂ©ent de la sorte les anciens pays... de la Gaule d'avant les Romains. De nombreux chefs-lieux rappellent en effet les tribus gauloises locales. Amiens Ă©voque les Ambiens, Beauvais les Bellovaques, Cahors les Cadurques, Nantes les NamnĂštes, Paris les Parisii, Poitiers les Pictones, Reims les RĂšmes, Soissons les Suessiones, Vannes les VĂ©nĂštes... Ainsi le dĂ©partement est-il la circonscription la mieux enracinĂ©e dans l'Histoire de France, en concurrence avec la commune, hĂ©ritiĂšre des anciennes paroisses. Le dĂ©partement, un Ă©chelon sentimental et vital Au fond d'eux-mĂȘmes, les Français restent trĂšs attachĂ©s Ă  cette circonscription hĂ©ritĂ©e de la RĂ©volution. Elle demeure la principale circonscription de rĂ©fĂ©rence administrations de proximitĂ©, plaques minĂ©ralogiques, statistiques.... GrĂące Ă  elle se maintient tant bien que mal le vieux maillage urbain et rural face Ă  la croissance dĂ©bridĂ©e de quelques mĂ©tropoles rĂ©gionales. Les citoyens ont besoin de se raccrocher Ă  une Ă©chelle de territoire oĂč ils peuvent avoir l'impression de contrĂŽler les organes de dĂ©cision. Une Ă©chelle de solidaritĂ©. D'une certaine façon, cela explique la rĂ©ussite administrative et psychologique des dĂ©partements, qui bĂ©nĂ©ficient d'un attachement de leurs habitants d'autant plus grand Ă  l'heure de la mondialisation », note Michel Collardelle, directeur du musĂ©e des civilisations de l'Europe et de la MĂ©diterranĂ©e Mucem, spĂ©cialiste des patrimoines culturels locaux. Et puis regardez ce qui se passe en Seine-Saint-Denis, oĂč les jeunes ne disent mĂȘme plus qu'ils habitent le 93 mais le neuf-trois. C'est un phĂ©nomĂšne extraordinaire. Ne se sentant pas reconnus par la sociĂ©tĂ©, ils se sont inventĂ© une identitĂ© Ă  partir de leur dĂ©partement pour exister en tant qu'individus », insiste-t-il Des dĂ©partements protestent contre la rĂ©forme des plaques d'immatriculation », La Croix, 28 janvier 2008, page 5. PubliĂ© ou mis Ă  jour le 2022-01-17 142309
Cetitre un peu compliquĂ© est tirĂ© de l'Evangile de Matthieu: "Tout royaume divisĂ© contre lui-mĂȘme sera rĂ©duit en dĂ©sert" ou "court Ă  sa ruine" et, "toute ville ou toute maison divisĂ©e contre elle-mĂȘme s'Ă©croulera."JĂ©sus venait alors de guĂ©rir un possĂ©dĂ©, aveugle et muet. Les pharisiens qui l'apprirent ne s'en tinrent pas lĂ  et dirent que JĂ©sus Ă©tait BĂ©elzĂ©buth, s'il pouvait
Vous analysez dans votre livre comment l’élection d’Emmanuel Macron a Ă©tĂ© l’aboutissement d’un Ă©clatement de la sociĂ©tĂ© française qui a commencĂ© il y a des dĂ©cennies. La dĂ©christianisation de la France a-t-elle jouĂ© un rĂŽle dans cette archipelisation » de la sociĂ©tĂ© ?Nous ne sommes bien sĂ»r pas les premiers Ă  travailler sur le dĂ©clin de l’influence catholique en France. Le livre de Marcel Gauchet Le dĂ©senchantement du monde a dĂ©jĂ  trente-cinq ans. Mais nous sommes aujourd’hui au stade terminal du processus. Le nombre de messalisant » s qui vont Ă  la messe tous les dimanches est passĂ© de 35 Ă  6 % depuis Vatican II. Le nombre dĂ©croissant des prĂȘtres diocĂ©sains et des baptĂȘmes, la grande rarĂ©faction du prĂ©nom Marie Ă©galement, marquent une dĂ©christianisation trĂšs avancĂ©e. La matrice catholique a eu une influence considĂ©rable sur la structuration de la sociĂ©tĂ© française. Elle a organisĂ© tout un pĂŽle catholique de la sociĂ©tĂ© qu’elle a irriguĂ© pendant des siĂšcles jusqu’aux derniĂšres dĂ©cennies. Elle a, parallĂšlement, suscitĂ© la constitution d’un pĂŽle laĂŻque et rĂ©publicain qui s’est construit pour une grande part en rĂ©action au premier et qui, dĂ©christianisation aidant, s’est trouvĂ© dĂ©pourvu d’adversaire. La dĂ©christianisation a dĂ©stabilisĂ© les deux pĂŽles qui, plus profondĂ©ment, reposaient sur un soubassement imprĂ©gnĂ© de culture judĂ©o-chrĂ©tienne, remettant en question les fondements mĂȘmes sur lesquels les deux pĂŽles reposaient. La dĂ©christianisation ne pouvait donc pas rester sans consĂ©quences sur l’ordre politique et sur le paysage consĂ©quence de ces Ă©volutions, vous parlez d’un paysage F. Par de nombreux aspects, le paysage culturel et idĂ©ologique n’a plus grand-chose Ă  voir avec ce que l’on a connu. Bien sĂ»r, chaque gĂ©nĂ©ration a la faiblesse de penser qu’elle est en rupture par rapport Ă  celles qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©e. Mais ce Ă  quoi nous assistons aujourd’hui n’est pas seulement le rĂ©sultat d’un renouvellement gĂ©nĂ©rationnel, mais d’un basculement civilisationnel et anthropologique sans prĂ©cĂ©dent. Il y a d’autres critĂšres que le taux de remplissage des Ă©glises qui indiquent la dĂ©christianisation de la France les prĂ©fĂ©rences en matiĂšres d’obsĂšques l’incinĂ©ration a pris le pas sur l’enterrement, les mariages et la nuptialitĂ©, la sexualitĂ©, la dĂ©crispation de la sociĂ©tĂ© sur l’homosexualitĂ©. On voit les plaques tectoniques bouger de maniĂšre spectaculaire, alors qu’elles Ă©taient restĂ©es immuables pendant des siĂšcles. Entre 1945 et le dĂ©but des annĂ©es 1980, les naissances hors mariage reprĂ©sentaient moins de 10 % des naissances. Aujourd’hui c’est 60 %. C’est devenu la norme, en l’espace de deux gĂ©nĂ©rations. Avec bientĂŽt l’élargissement du droit Ă  la PMA aux couples de lesbiennes ou aux femmes cĂ©libataires, on va aboutir Ă  des naissances sans pĂšre. Une rupture encore avec l’ordre philosophique, anthropologique et mĂȘme psychologique que l’on a connu. Quand on pose la question aux Français aujourd’hui en Ă©voquant le manque de pĂšre, 50 % sont favorables Ă  l’élargissement de la PMA, 50 % sont dĂ©favorables. Les gĂ©nĂ©rations les plus ĂągĂ©es y sont aux deux tiers opposĂ©es. Les moins de 35 ans y sont aux deux tiers favorables. L’ordre social et familial n’en sera pas forcĂ©ment bouleversĂ©, Ă©tant donnĂ© le petit nombre de personnes concernĂ©es. Mais sur des questions assez fondamentales, les conceptions changent radicalement. Avec ces lois qui se succĂšdent, c’est tout le rĂ©fĂ©rentiel qui, peu Ă  peu, mais rapidement, se modifie. Au dĂ©but des annĂ©es 1970, apparaĂźt la pilule et l’IVG est lĂ©galisĂ©e, ce qui dissocie sexualitĂ© et procrĂ©ation il peut y avoir sexualitĂ© sans procrĂ©ation. Quarante-cinq ans plus tard, nous pourrions avoir une procrĂ©ation sans parlez de l’üle des retraitĂ©s, de celle des expatriĂ©s, qui ont jouĂ© un rĂŽle important dans la victoire d’Emmanuel Macron. Peut-on dire qu’il y a un Ăźlot catholique ?J. F. On pourrait mĂȘme parler d’un chapelet d’üles et d’ülots, car s’il y a des caractĂ©ristiques communes, il existe aussi des diffĂ©rences importantes. Par ailleurs, il ne nous est pas venu Ă  l’esprit, mon coauteur et moi, de dire qu’il n’y a plus de catholiques en France ! Ils sont encore nombreux, actifs, organisĂ©s, mais ils n’ont plus la force d’autrefois et ils ne sont plus une puissance politique et sociale capable d’influer significativement sur la trajectoire de la sociĂ©tĂ© française. Ils sont donc ravalĂ©s » au statut d’üle parmi d’autres de l’archipel dĂ©clin a des consĂ©quences juridiques et politiques. Jusqu’à prĂ©sent, les catholiques pouvaient se tenir Ă  l’ombre de la RĂ©publique, qui reprenait pour l’essentiel leur rĂ©fĂ©rentiel. Aujourd’hui, le dĂ©calage s’est creusĂ©, et les catholiques constatent qu’ils ne reprĂ©sentent qu’une Ăźle parmi d’autres ce qui les expose Ă  voir adoptĂ©es des lois qui sont contraires Ă  leur vision du monde. Yann Raison du Cleuziou montre bien qu’il y a pour le noyau dur de cette Ăźle, qu’il appelle les catholiques observants », deux tentations la tentation du repli, du bastion. Dans une sociĂ©tĂ© qui part dans une direction inconnue, il leur appartient de transmettre leur foi au sein de la sphĂšre familiale, au prix de beaucoup d’efforts, ou de reconstituer des communautĂ©s homogĂšnes avec des Ă©coles hors contrat, puisque mĂȘme l’école privĂ©e d’obĂ©dience catholique ne correspondrait plus Ă  leurs canons. L’autre tentation, alors que la fille aĂźnĂ©e de l’Église redevient une terre a-chrĂ©tienne, est de reprendre le collier des premiers chrĂ©tiens et de repartir Ă  l’offensive pour réévangĂ©liser. Emmanuel Macron a rendu hommage Ă  ces catholiques lors de son discours aux Bernardins, saluant leur rĂŽle trĂšs actif en matiĂšre sociale, morale et intellectuelle
 Les catholiques ont un hĂ©ritage important. Mais ce monde catholique n’a plus la puissance d’entraĂźnement du passĂ©, et c’est un constat douloureux pour beaucoup de catholiques, historiquement habituĂ©s Ă  vivre dans une sociĂ©tĂ© qui, certes, ne leur faisait pas de cadeaux, surtout Ă  certaines pĂ©riodes, mais oĂč leur position Ă©tait tout de mĂȘme plus confortable que celle qu’ils connaissent aujourd’ crise sociale que nous traversons rend cette situation encore plus douloureuse, puisqu’on se rend compte que dans cette sociĂ©tĂ© multiple et divisĂ©e, beaucoup se sentent perdus
J. F. Il y avait en effet le rĂ©seau des paroisses et, selon une formule qui a fait florĂšs, le long manteau d’églises » qui couvrait le territoire français, le Secours catholique, les mouvements d’action catholique, le scoutisme, les Ă©coles catholiques
 Cet hĂ©ritage a de beaux restes. En face, il y avait la contre-sociĂ©tĂ© communiste et le camp laĂŻque avec leurs organisations pour la jeunesse, des lieux de rencontre et de convivialitĂ© qui maillaient aussi la sociĂ©tĂ© et le territoire. Il n’y a pas eu de sabotage organisĂ© de ce maillage, mais le dĂ©veloppement puissant de l’individualisme a peu Ă  peu rongĂ© tous ces piliers pour n’en laisser aujourd’hui que des traces. Dans un certain nombre de territoires et chez certains publics, on se trouve face Ă  un vide relationnel et culturel, un vide de sens aussi, qui rend une partie de ces populations malheureuses, mais aussi poreuses et disponibles Ă  un certain nombre de discours. Les consĂ©quences du dĂ©clin de l’Église rouge et de l’Église catholique ne sont pas seulement sociologiques, elles touchent au sens de la vouloir idĂ©aliser un Ăąge d’or, on peut reconnaĂźtre rĂ©trospectivement que les matrices d’autrefois confĂ©raient une armature Ă  la fois psychologique et morale, mais aussi socio-Ă©conomique, Ă  de trĂšs nombreuses populations. Aujourd’hui, en haut du mille-feuille social, il y a des personnes financiĂšrement et intellectuellement suffisamment dotĂ©es pour pouvoir Ă©voluer dans un univers archipelisĂ© et dĂ©structurĂ©. Mais les publics qui ont fait des Ă©tudes moins longues ou ont connu des parcours plus heurtĂ©s sont confrontĂ©s Ă  de fortes a aussi l’impression que les diffĂ©rentes couches du mille-feuille » ne se parlent plus, et que finalement les gens ne s’intĂ©ressent plus les uns aux F. En effet. La sociĂ©tĂ© Ă©tait fondĂ©e sur des matrices, qui jouaient aussi le rĂŽle de silos, avec des ascenseurs, dont la verticalitĂ© permettait la communication entre diffĂ©rentes strates de l’édifice. Jamais aucun silo n’a eu toute une strate sous sa coupe, ni les catholiques ni les rouges », qui comptaient chacun aussi bien des intellectuels que des paysans ou des ouvriers. Mais tout ce monde se reconnaissait dans une vision commune, pouvait se rencontrer occasionnellement, Ă  la messe, dans des Ă©coles ou dans des patronages. Il y avait a minima la conscience qu’il existait d’autres groupes sociaux que le sien, et le sentiment plus ou moins justifiĂ© de partager quelque chose qui nous liait et nous dĂ©passait. Tout cela a sautĂ©. . 122 157 30 110 150 414 467 406

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