Samedi 17 novembre, un mouvement hĂ©tĂ©roclite et nĂ© sur les rĂ©seaux sociaux menace de bloquer 1 000 sites en France afin de protester contre la hausse des taxes sur le carburant. RalliĂ©s derriĂšre le symbole du âgilet jauneâ prĂ©sent Ă bord des voitures en cas dâincident, les mĂ©contents protestent dĂ©sormais contre les mesures de lâexĂ©cutif dans leur ensemble. âLe gouvernement français a Ă©tĂ© pris de court par le mĂ©contentement qui a circulĂ© sur les rĂ©seaux sociaux contre la gestion de M. Macronâ, souligne le Times, qui indique que âsa tournĂ©e de commĂ©morations de lâarmistice de la PremiĂšre Guerre mondiale a Ă©tĂ© entravĂ©e par les protestationsâ. LâexĂ©cutif ne cĂšde pas sur le fond RĂ©sultat, âcâest le branle-bas de combat dans lâexĂ©cutifâ, relate le journal belge Le Soir, qui y voit âle signe dâune fĂ©brilitĂ© certaine devant cette colĂšre sociale atypique nĂ©e de la hausse du prix des carburantsâ. Le Premier ministre Ădouard Philippe a annoncĂ© une sĂ©rie de mesures pour calmer le mouvement, comme la dĂ©fiscalisation dâindemnitĂ©s kilomĂ©triques, lâextension des âchĂšques Ă©nergieâ ou la prime Ă la conversion pour acheter un vĂ©hicule moins polluant. âMais lâexĂ©cutif nâa rien cĂ©dĂ© sur lâessentiel, Ă savoir la taxation des carburants, motivĂ©e par la transition Ă©cologiqueâ, constate le quotidien de Bruxelles. âLe feu sâest dâautant plus propagĂ© que le terrain Ă©tait inflammable, analyse Le Soir. Le pouvoir dâachat stagne, mais pas seulement.â âIl y a eu un certain nombre de colĂšres disparates qui se sont cristallisĂ©es chez les automobilistes, explique un familier de lâĂlysĂ©e. Il y a la hausse du prix des carburants, mais aussi la limitation de la vitesse Ă 80 km/h sur les dĂ©partementales.â Ce mouvement est aussi le signe des divisions françaises, avance le journal belge âAu malaise social se greffe une dimension territoriale. Lâimpression prĂ©vaut quâEmmanuel Macron est aussi le prĂ©sident des villesâ et nĂ©glige la France pĂ©riphĂ©rique.â âLe mouvement a divisĂ© la France Ă mesure que la colĂšre monte dans les zones rurales et les petites villes, oĂč la plupart des gens prennent la voiture pour aller au travailâ, rapporte le Times. Le journal britannique met lâaccent sur la rĂ©cupĂ©ration politique trĂšs rapide de cette colĂšre, notamment par lâextrĂȘme droite, âet Ă un degrĂ© moindre par les rĂ©publicains de Laurent Wauquiezâ. De son cĂŽtĂ©, Le Soir note que âlâextrĂȘme droite attise le feu mĂȘme si sa chef de file ne prendra pas elle-mĂȘme part aux manifestationsâ.
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Le 15 janvier 1790, Ă Paris, l'AssemblĂ©e constituante Ă©tablit la carte des dĂ©partements français et fixe leur nombre Ă 83. Ce nouvel Ă©chelon administratif et dĂ©mocratique sera appelĂ© Ă un vif succĂšs mĂȘme si des voix s'Ă©lĂšvent aujourd'hui pour rĂ©clamer sa suppression note. Confusion administrative Les dĂ©putĂ©s veulent mettre fin Ă la confusion administrative hĂ©ritĂ©e d'un millĂ©naire d'Histoire. Ils envisagent d'abord de crĂ©er des circonscriptions gĂ©omĂ©triques, Ă l'image des Ătats amĂ©ricains. Le sage Mirabeau s'y oppose avec vĂ©hĂ©mence Je demande une division qui ne paraisse pas, en quelque sorte, une trop grande nouveautĂ©; qui, si j'ose le dire, permette de composer avec les prĂ©jugĂ©s et mĂȘme avec les erreurs, qui soit Ă©galement dĂ©sirĂ©e par toutes les provinces et fondĂ©e sur des rapports dĂ©jĂ connus.» Les nouvelles divisions sont baptisĂ©es dĂ©partements», d'un vieux mot français qui appartient au vocabulaire administratif depuis le roi François 1er. Leurs limites respectent les anciennes provinces. C'est ainsi que la Bretagne et la Normandie sont divisĂ©es en cinq dĂ©partements chacune. Leur taille est telle que chaque citoyen puisse accĂ©der Ă son chef-lieu en une journĂ©e de cheval au maximum cette image traduit pour nos ancĂȘtres le principe de proximitĂ© comme nous dirions aujourd'hui, Ă une Ă©poque oĂč tout va plus vite, que l'on doit pouvoir se rendre au chef-lieu et en revenir en une demi-journĂ©e de voiture. Sans le savoir, les dĂ©putĂ©s recrĂ©ent de la sorte les anciens pays... de la Gaule d'avant les Romains. De nombreux chefs-lieux rappellent en effet les tribus gauloises locales. Amiens Ă©voque les Ambiens, Beauvais les Bellovaques, Cahors les Cadurques, Nantes les NamnĂštes, Paris les Parisii, Poitiers les Pictones, Reims les RĂšmes, Soissons les Suessiones, Vannes les VĂ©nĂštes... Ainsi le dĂ©partement est-il la circonscription la mieux enracinĂ©e dans l'Histoire de France, en concurrence avec la commune, hĂ©ritiĂšre des anciennes paroisses. Le dĂ©partement, un Ă©chelon sentimental et vital Au fond d'eux-mĂȘmes, les Français restent trĂšs attachĂ©s Ă cette circonscription hĂ©ritĂ©e de la RĂ©volution. Elle demeure la principale circonscription de rĂ©fĂ©rence administrations de proximitĂ©, plaques minĂ©ralogiques, statistiques.... GrĂące Ă elle se maintient tant bien que mal le vieux maillage urbain et rural face Ă la croissance dĂ©bridĂ©e de quelques mĂ©tropoles rĂ©gionales. Les citoyens ont besoin de se raccrocher Ă une Ă©chelle de territoire oĂč ils peuvent avoir l'impression de contrĂŽler les organes de dĂ©cision. Une Ă©chelle de solidaritĂ©. D'une certaine façon, cela explique la rĂ©ussite administrative et psychologique des dĂ©partements, qui bĂ©nĂ©ficient d'un attachement de leurs habitants d'autant plus grand Ă l'heure de la mondialisation », note Michel Collardelle, directeur du musĂ©e des civilisations de l'Europe et de la MĂ©diterranĂ©e Mucem, spĂ©cialiste des patrimoines culturels locaux. Et puis regardez ce qui se passe en Seine-Saint-Denis, oĂč les jeunes ne disent mĂȘme plus qu'ils habitent le 93 mais le neuf-trois. C'est un phĂ©nomĂšne extraordinaire. Ne se sentant pas reconnus par la sociĂ©tĂ©, ils se sont inventĂ© une identitĂ© Ă partir de leur dĂ©partement pour exister en tant qu'individus », insiste-t-il Des dĂ©partements protestent contre la rĂ©forme des plaques d'immatriculation », La Croix, 28 janvier 2008, page 5. PubliĂ© ou mis Ă jour le 2022-01-17 142309Cetitre un peu compliquĂ© est tirĂ© de l'Evangile de Matthieu: "Tout royaume divisĂ© contre lui-mĂȘme sera rĂ©duit en dĂ©sert" ou "court Ă sa ruine" et, "toute ville ou toute maison divisĂ©e contre elle-mĂȘme s'Ă©croulera."JĂ©sus venait alors de guĂ©rir un possĂ©dĂ©, aveugle et muet. Les pharisiens qui l'apprirent ne s'en tinrent pas lĂ et dirent que JĂ©sus Ă©tait BĂ©elzĂ©buth, s'il pouvaitVous analysez dans votre livre comment lâĂ©lection dâEmmanuel Macron a Ă©tĂ© lâaboutissement dâun Ă©clatement de la sociĂ©tĂ© française qui a commencĂ© il y a des dĂ©cennies. La dĂ©christianisation de la France a-t-elle jouĂ© un rĂŽle dans cette archipelisation » de la sociĂ©tĂ© ?Nous ne sommes bien sĂ»r pas les premiers Ă travailler sur le dĂ©clin de lâinfluence catholique en France. Le livre de Marcel Gauchet Le dĂ©senchantement du monde a dĂ©jĂ trente-cinq ans. Mais nous sommes aujourdâhui au stade terminal du processus. Le nombre de messalisant » s qui vont Ă la messe tous les dimanches est passĂ© de 35 Ă 6 % depuis Vatican II. Le nombre dĂ©croissant des prĂȘtres diocĂ©sains et des baptĂȘmes, la grande rarĂ©faction du prĂ©nom Marie Ă©galement, marquent une dĂ©christianisation trĂšs avancĂ©e. La matrice catholique a eu une influence considĂ©rable sur la structuration de la sociĂ©tĂ© française. Elle a organisĂ© tout un pĂŽle catholique de la sociĂ©tĂ© quâelle a irriguĂ© pendant des siĂšcles jusquâaux derniĂšres dĂ©cennies. Elle a, parallĂšlement, suscitĂ© la constitution dâun pĂŽle laĂŻque et rĂ©publicain qui sâest construit pour une grande part en rĂ©action au premier et qui, dĂ©christianisation aidant, sâest trouvĂ© dĂ©pourvu dâadversaire. La dĂ©christianisation a dĂ©stabilisĂ© les deux pĂŽles qui, plus profondĂ©ment, reposaient sur un soubassement imprĂ©gnĂ© de culture judĂ©o-chrĂ©tienne, remettant en question les fondements mĂȘmes sur lesquels les deux pĂŽles reposaient. La dĂ©christianisation ne pouvait donc pas rester sans consĂ©quences sur lâordre politique et sur le paysage consĂ©quence de ces Ă©volutions, vous parlez dâun paysage F. Par de nombreux aspects, le paysage culturel et idĂ©ologique nâa plus grand-chose Ă voir avec ce que lâon a connu. Bien sĂ»r, chaque gĂ©nĂ©ration a la faiblesse de penser quâelle est en rupture par rapport Ă celles qui lâont prĂ©cĂ©dĂ©e. Mais ce Ă quoi nous assistons aujourdâhui nâest pas seulement le rĂ©sultat dâun renouvellement gĂ©nĂ©rationnel, mais dâun basculement civilisationnel et anthropologique sans prĂ©cĂ©dent. Il y a dâautres critĂšres que le taux de remplissage des Ă©glises qui indiquent la dĂ©christianisation de la France les prĂ©fĂ©rences en matiĂšres dâobsĂšques lâincinĂ©ration a pris le pas sur lâenterrement, les mariages et la nuptialitĂ©, la sexualitĂ©, la dĂ©crispation de la sociĂ©tĂ© sur lâhomosexualitĂ©. On voit les plaques tectoniques bouger de maniĂšre spectaculaire, alors quâelles Ă©taient restĂ©es immuables pendant des siĂšcles. Entre 1945 et le dĂ©but des annĂ©es 1980, les naissances hors mariage reprĂ©sentaient moins de 10 % des naissances. Aujourdâhui câest 60 %. Câest devenu la norme, en lâespace de deux gĂ©nĂ©rations. Avec bientĂŽt lâĂ©largissement du droit Ă la PMA aux couples de lesbiennes ou aux femmes cĂ©libataires, on va aboutir Ă des naissances sans pĂšre. Une rupture encore avec lâordre philosophique, anthropologique et mĂȘme psychologique que lâon a connu. Quand on pose la question aux Français aujourdâhui en Ă©voquant le manque de pĂšre, 50 % sont favorables Ă lâĂ©largissement de la PMA, 50 % sont dĂ©favorables. Les gĂ©nĂ©rations les plus ĂągĂ©es y sont aux deux tiers opposĂ©es. Les moins de 35 ans y sont aux deux tiers favorables. Lâordre social et familial nâen sera pas forcĂ©ment bouleversĂ©, Ă©tant donnĂ© le petit nombre de personnes concernĂ©es. Mais sur des questions assez fondamentales, les conceptions changent radicalement. Avec ces lois qui se succĂšdent, câest tout le rĂ©fĂ©rentiel qui, peu Ă peu, mais rapidement, se modifie. Au dĂ©but des annĂ©es 1970, apparaĂźt la pilule et lâIVG est lĂ©galisĂ©e, ce qui dissocie sexualitĂ© et procrĂ©ation il peut y avoir sexualitĂ© sans procrĂ©ation. Quarante-cinq ans plus tard, nous pourrions avoir une procrĂ©ation sans parlez de lâĂźle des retraitĂ©s, de celle des expatriĂ©s, qui ont jouĂ© un rĂŽle important dans la victoire dâEmmanuel Macron. Peut-on dire quâil y a un Ăźlot catholique ?J. F. On pourrait mĂȘme parler dâun chapelet dâĂźles et dâĂźlots, car sâil y a des caractĂ©ristiques communes, il existe aussi des diffĂ©rences importantes. Par ailleurs, il ne nous est pas venu Ă lâesprit, mon coauteur et moi, de dire quâil nây a plus de catholiques en France ! Ils sont encore nombreux, actifs, organisĂ©s, mais ils nâont plus la force dâautrefois et ils ne sont plus une puissance politique et sociale capable dâinfluer significativement sur la trajectoire de la sociĂ©tĂ© française. Ils sont donc ravalĂ©s » au statut dâĂźle parmi dâautres de lâarchipel dĂ©clin a des consĂ©quences juridiques et politiques. JusquâĂ prĂ©sent, les catholiques pouvaient se tenir Ă lâombre de la RĂ©publique, qui reprenait pour lâessentiel leur rĂ©fĂ©rentiel. Aujourdâhui, le dĂ©calage sâest creusĂ©, et les catholiques constatent quâils ne reprĂ©sentent quâune Ăźle parmi dâautres ce qui les expose Ă voir adoptĂ©es des lois qui sont contraires Ă leur vision du monde. Yann Raison du Cleuziou montre bien quâil y a pour le noyau dur de cette Ăźle, quâil appelle les catholiques observants », deux tentations la tentation du repli, du bastion. Dans une sociĂ©tĂ© qui part dans une direction inconnue, il leur appartient de transmettre leur foi au sein de la sphĂšre familiale, au prix de beaucoup dâefforts, ou de reconstituer des communautĂ©s homogĂšnes avec des Ă©coles hors contrat, puisque mĂȘme lâĂ©cole privĂ©e dâobĂ©dience catholique ne correspondrait plus Ă leurs canons. Lâautre tentation, alors que la fille aĂźnĂ©e de lâĂglise redevient une terre a-chrĂ©tienne, est de reprendre le collier des premiers chrĂ©tiens et de repartir Ă lâoffensive pour réévangĂ©liser. Emmanuel Macron a rendu hommage Ă ces catholiques lors de son discours aux Bernardins, saluant leur rĂŽle trĂšs actif en matiĂšre sociale, morale et intellectuelle⊠Les catholiques ont un hĂ©ritage important. Mais ce monde catholique nâa plus la puissance dâentraĂźnement du passĂ©, et câest un constat douloureux pour beaucoup de catholiques, historiquement habituĂ©s Ă vivre dans une sociĂ©tĂ© qui, certes, ne leur faisait pas de cadeaux, surtout Ă certaines pĂ©riodes, mais oĂč leur position Ă©tait tout de mĂȘme plus confortable que celle quâils connaissent aujourdâ crise sociale que nous traversons rend cette situation encore plus douloureuse, puisquâon se rend compte que dans cette sociĂ©tĂ© multiple et divisĂ©e, beaucoup se sentent perdusâŠJ. F. Il y avait en effet le rĂ©seau des paroisses et, selon une formule qui a fait florĂšs, le long manteau dâĂ©glises » qui couvrait le territoire français, le Secours catholique, les mouvements dâaction catholique, le scoutisme, les Ă©coles catholiques⊠Cet hĂ©ritage a de beaux restes. En face, il y avait la contre-sociĂ©tĂ© communiste et le camp laĂŻque avec leurs organisations pour la jeunesse, des lieux de rencontre et de convivialitĂ© qui maillaient aussi la sociĂ©tĂ© et le territoire. Il nây a pas eu de sabotage organisĂ© de ce maillage, mais le dĂ©veloppement puissant de lâindividualisme a peu Ă peu rongĂ© tous ces piliers pour nâen laisser aujourdâhui que des traces. Dans un certain nombre de territoires et chez certains publics, on se trouve face Ă un vide relationnel et culturel, un vide de sens aussi, qui rend une partie de ces populations malheureuses, mais aussi poreuses et disponibles Ă un certain nombre de discours. Les consĂ©quences du dĂ©clin de lâĂglise rouge et de lâĂglise catholique ne sont pas seulement sociologiques, elles touchent au sens de la vouloir idĂ©aliser un Ăąge dâor, on peut reconnaĂźtre rĂ©trospectivement que les matrices dâautrefois confĂ©raient une armature Ă la fois psychologique et morale, mais aussi socio-Ă©conomique, Ă de trĂšs nombreuses populations. Aujourdâhui, en haut du mille-feuille social, il y a des personnes financiĂšrement et intellectuellement suffisamment dotĂ©es pour pouvoir Ă©voluer dans un univers archipelisĂ© et dĂ©structurĂ©. Mais les publics qui ont fait des Ă©tudes moins longues ou ont connu des parcours plus heurtĂ©s sont confrontĂ©s Ă de fortes a aussi lâimpression que les diffĂ©rentes couches du mille-feuille » ne se parlent plus, et que finalement les gens ne sâintĂ©ressent plus les uns aux F. En effet. La sociĂ©tĂ© Ă©tait fondĂ©e sur des matrices, qui jouaient aussi le rĂŽle de silos, avec des ascenseurs, dont la verticalitĂ© permettait la communication entre diffĂ©rentes strates de lâĂ©difice. Jamais aucun silo nâa eu toute une strate sous sa coupe, ni les catholiques ni les rouges », qui comptaient chacun aussi bien des intellectuels que des paysans ou des ouvriers. Mais tout ce monde se reconnaissait dans une vision commune, pouvait se rencontrer occasionnellement, Ă la messe, dans des Ă©coles ou dans des patronages. Il y avait a minima la conscience quâil existait dâautres groupes sociaux que le sien, et le sentiment plus ou moins justifiĂ© de partager quelque chose qui nous liait et nous dĂ©passait. Tout cela a sautĂ©. . 122 157 30 110 150 414 467 406